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.On ne s étonnera donc pas que ces sentiments se fussent peuà peu aggravés au point qu il prétendait s asservir le mondeentier, ainsi que le marquaient sa dernière lettre, et ses menacestrès significatives.Fallait-il donc admettre que, avec le temps, sa- 173 -surexcitation mentale s était accrue dans une mesure effrayante,qu elle risquait de l entraîner aux pires excès ?&Quant à ce qui s était passé depuis le départ de l Albatros, ceque je savais me permettait de le reconstituer aisément.Il n avaitpas suffi à ce prodigieux inventeur de créer une machine volante,si perfectionnée qu elle fût.La pensée lui était venue deconstruire un appareil apte à se mouvoir sur terre, sur et sous leseaux comme à travers l espace.Et, probablement, dans le chantierde l île X, un personnel de choix, qui garda le secret, parvint àétablir de toutes pièces l appareil à triple transformation.Puis, lesecond Albatros fut détruit, et, sans doute, dans cette enceinte duGreat-Eyry, infranchissable à tout autre.L Épouvante fit alorsson apparition sur les routes des États-Unis, dans les mersvoisines, à travers les zones aériennes de l Amérique.Et l on saiten quelles conditions, après avoir été vainement poursuivie à lasurface du lac Érié, elle s échappa par la voie des airs, tandis quej étais prisonnier à bord !- 174 -XVII.Au nom de la loi !&Quelle serait l issue de l aventure dans laquelle je m étaisengagé ?& Son dénouement, proche ou lointain, pouvais-je leprovoquer ?& Seul, Robur ne le tenait-il pas entre ses mains ?&Je n aurais probablement jamais la possibilité de m enfuir, ainsique l avaient fait Uncle Prudent et Phil Evans sur l île Chatam& Ilfallait attendre, et que durerait cette attente ?&En tout cas, si ma curiosité se trouvait partiellementsatisfaite, elle ne l était que pour ce qui concernait le mystère duGreat-Eyry.Ayant enfin visité cette enceinte, je connaissais lacause des phénomènes observés dans cette région des MontagnesBleues.J avais la certitude que ni les campagnards de ce districtde la Caroline du Nord, ni les habitants de Pleasant-Garden et deMorganton n étaient menacés d une éruption ou d untremblement de terre.Aucune force plutonienne ne travaillait lesentrailles du sol.Aucun cratère ne s ouvrait en ce coin desAlleghanys.Le Great-Eyry servait simplement de retraite àRobur-le-Conquérant.Cette aire infranchissable où il mettait endépôt son matériel, ses approvisionnements, le hasard, sansdoute, la lui avait fait découvrir pendant un de ses voyagesaériens, retraite plus sûre probablement que cette île X, de l océanPacifique&Oui, mais si ce secret m était révélé, du merveilleux appareilde locomotion, de ses divers modes de fonctionnement, quesavais-je en somme ?& En admettant que son multiplemécanisme fût actionné par l électricité, et que cette électricité,comme l Albatros, il la tirât par des procédés nouveaux de l airambiant, comment était disposé ce mécanisme ?& On ne m enavait laissé, on ne m en laisserait rien voir.Sur la question de ma liberté, et si elle me serait renduequelque jour, je me disais :- 175 -« Assurément, Robur tient à rester inconnu& Quant à ce qu ilcompte faire de son appareil, je crains me rappelant sesmenaces qu on n en doive attendre plus de mal que de bien !&En tout cas, cet incognito qu il a gardé dans le passé, nul doutequ il ne veuille le conserver dans l avenir !& Or, un seul hommeest capable d établir l identité du Maître du Monde et de Robur-le-Conquérant : cet homme, c est moi, son prisonnier, moi qui aile droit de l arrêter, moi qui ai le devoir de lui mettre la main surl épaule au nom de la loi !&D autre part, comment attendre un secours du dehors ?&Évidemment non.Les autorités n ignoraient plus rien de ce quis était passé à Black-Rock& Les agents John Hart et Nab Walkeravaient dû rentrer à Washington avec Wells& M
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